Tiré du répertoire du patrimoine culturel du Québec:
La mission anglicane de Glen Sutton commence en 1860 avec la venue du Révérend John Smith. Alors que le hameau compte près de 100 familles qui vivent pour la plupart des récoltes soutirées à de petits lopins de terres accidentés, l’évêque du diocèse anglican de Montréal entreprend des démarches afin d’y installer un pasteur résident. Pour ce faire, il met en place une campagne de financement destinée à amasser un montant de 5 000 $ pour assurer la subsistance d’un homme d’église pendant une période de cinq ans et permettre la construction d’une église en bois.
Le 19 avril 1876 marque la désignation de Noah Leavitt et Elwin Esty aux postes de « wardens » ainsi que la composition d’un comité de construction formé de 10 hommes, dont le principal mandat est de superviser la construction de la nouvelle église. Les fidèles se mobilisent sous l’impulsion du Révérend John Kerr qui va jusqu’à Boston pour lever des fonds. Le terrain destiné à accueillir le nouveau lieu de culte et le presbytère est cédé gracieusement par Elwin Esty.
Les travaux de construction de l’église débutent en mars 1877. La pierre angulaire est apposée le 4 avril 1877. Consacrée en novembre 1877 par l’évêque Oxenden du diocèse de Montréal en présence de plusieurs résidants de l’endroit et de personnes en provenance des environs (Sutton, Mansonville, etc.), la nouvelle église se voit attribuer le vocable «The Church of the Good Shepherd ».
D’une dimension de 30 pieds de largeur par 60 pieds de longueur, sa
construction s’élève à un montant de 3 000 $. L’église anglicane de Glen Sutton
s’inscrit dans la mouvance des édifices religieux construits à cette même
époque dans les Cantons de l’Est et en Nouvelle-Angleterre (É.-U.), notamment
avec sa structure de couleur blanche recouverte de planches de bois à clin et
sa tour-clocher décentrée sur la façade principale, qui présentent des
similitudes avec plusieurs églises anglicanes de la région.
En 1896, des réparations sont effectuées sur l’église, notamment au niveau du
mur donnant vers le nord qui nécessite un remplacement du parement en bardeau.
La grande majorité des efforts se dirige toutefois vers l’intérieur de
l’église, dont le plâtre recouvrant la structure interne est dans un état de
délabrement avancé. On procède dès lors à l’installation d’une magnifique voûte
en berceau en marqueterie de bois, toujours visible de nos jours, à laquelle
s’ajoute la construction de nouveaux meubles pour le choeur.
En 1934, un Parish Hall est construit en contrebas de l’église, le long du chemin de la Vallée-Missisquoi. Il est démoli en 1982 après que le poids de la neige accumulée sur le toit ait causé d’importants dommages à la structure. Dix ans plus tôt, en 1971, l’église a perdu la flèche de sa tour-clocher, frappée par la foudre et qui menaçait de tomber. Le porche est ajouté au début des années 1990 pour abriter les portes des intempéries. En 1999, l’église Good Shepherd, qui relève depuis 1937 de la paroisse anglicane de Mansonville, est désacralisée et vendue à un musicien et chef d’orchestre (Miklos Takacs) qui l’utilise comme salle de répétition et de concert en raison de son acoustique exceptionnelle.
Le lieu a été acquis par madame Gen’viève Grenier, musicienne et facilitatrice formatrice de Biodanza en septembre 2021. Elle y a entrepris des travaux d’isolation, changements électriques, installation de ventilateurs de plafond, de mise à niveau de la sécurité ainsi que la restauration du piano à queue de concert Bösendorfer qui avait été transporté de Hongrie par M.Takacs et était dans un état lamantable.
Différentes activités sont dorénavant offertes dans l’église, telles formations de développement personnel et humain, danse et concerts.
La location est possible pour ce genre d’activités.
Notez qu’en lien avec la réservation pour votre activité, il y a un service d’hébergement et de restauration dans la maison juste à côté.